Publié dans Editorial

Gel !

Publié le jeudi, 29 février 2024


Détrompez-vous, par le mot « gel », il ne sera pas question de produit de … beauté ! Rassurez-vous, ce qui importe n’est pas du tout le luxe ni les futilités. En ces temps-ci où le pays va mal, le plus urgent consiste à relever la tête, redresser le corps et relancer les activités du développement. Et pour y parvenir, il va falloir resserrer la ceinture !
Le moment propice arrive de reconsidérer sinon redynamiser le sens du terme « austérité » pour adjuger dans sa juste valeur sa notoriété. Certains jugent que le terme « austérité » est un mot tabou de ce régime. La preuve, on l’a jamais mentionné, pas même une fois, dans les consignes ou les mesures à prendre. Certes, il y a eu des dispositions venant d’en haut enjoignant les responsables ministériels d’éviter les fastes cérémonies mais au fait, ce n’étaient que mesures timides.  On est tenté de croire que « resserrer la ceinture » ne fait pas partie de la culture à adopter et inscrite dans la bonne gouvernance du pays. Les termes empruntés à travers cette colonne paraissent être durs mais la réalité est là ! Quand on observe le train de vie que mènent certains hauts dirigeants du pays, on a l’impression de vivre dans des pays nantis. Il semble que personne, les hauts responsables, ne songe point restreindre les dépenses sortant de la caisse publique. Salaires et avantages extravagants, véhicules de grosses cylindrées, villas luxueuses, etc. Alors que le peuple vit dans la misère extrême. Ce que la Banque mondiale vient de publier, pour confirmation, dans son dernier rapport relatif aux indices de pauvreté de Madagasikara qui, selon cette respectable Institution de Bretton Woods, se dégradent. Et d’après les dires de l’ambassadrice près de la délégation européenne à Madagasikara, à l’issue d’une conférence de presse, dont certains propos frisent l’ingérence dans les affaires nationales mais toujours est-il qu’Isabelle Delattre ne s’inscrit pas en faux quand elle déclare que les routes nationales et les grands centres urbains se trouvent « déjà » dans un état de dégradation avancé. Sur ce point, il fallait reconnaitre qu’elle dit vrai ! A Antananarivo-ville comme dans les grands axes nationaux, RN 1, RN 2, RN 4, etc. l’état des routes accuse un état lamentable sinon honteux en dépit de supposées grandes réparations il y a quelques années.
Le Gouvernement malagasy vient de suspendre temporairement les recrutements des fonctionnaires. Veuillez bien noter le mot « temporairement ». Ceci étant, c’est une suspension qui ne cadre pas sur le définitif mais on ne sait pas jusqu’à quand ! Cela pourrait être du temporaire « définitivement ». En tout cas, c’est déjà encourageant de l’arrêter un peu. L’Etat ne peut ou ne doit pas donner éternellement l’image de recruteur. La caisse publique ne supportera pas toujours à la situation pléthorique du personnel de l’Etat. Il faudrait plutôt encourager l’essor du secteur privé comme étant pourvoyeur de travail. Evidemment, on avance des raisons techniques justifiant la décision mais la mesure prise vaut le coup. Le recrutement des Secrétaires d’Etat peut attendre. Chaque département doit assumer leurs tâches respectives.
Le gel des recrutements des fonctionnaires s’avère une nécessité. A chaque ministère de bien s’organiser pour le bon déroulement des affaires nationales. 
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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